2010/02/20

Punta del Diablo ou des vacances au diable vert

C'est où Punta del Diablo?

C'est en Uruguay, tout près de la frontière du Brésil. On y a passé des vacances du Nouvel An avec notre amie Silvia et ses enfants. En partant de Montréal, on peut dire que c'est le diable vert, mais à vrai dire, ça ressemble plus au paradis qu'à l'enfer.

On prévoit que ce sera le prochain St-Tropez. En ce moment, c'est encore vachement décontracté, totalement envahi par des jeunes entre 15 et 30 ans.

Les hôtels (rares) sont de taille moyenne et la plupart des restaurants sont des petites installations semi temporaires qui servent des spécialités locales comme les bunuelos de algua, du poisson grillé, des calmars frits et bien sûr des chivitos canadienses.


Ne me demandez pas ce qu'il y a de canadien dans ces chivitos, qui sont des sandwichs de boeuf, avec un oeuf, du fromage, de la tomate, de laitue et de la mayonnaise. C'est servi avec des frites et c'est pas cher.
Tout récemment, on a ouvert un guichet automatique pas loin du centre du le village, ce qui fait entrer le lieu sur la carte des services aux touristes. On construit énormément et les prix des terrains comme ceux des location des chalet subissent des hausses rapides depuis quelques années.

La mer est fabuleuse, les amateurs de surf peuvent s'amuser toute la journée. Si on marche un peu on peut se retrouver presque seul sur la plage, même dans le "peak" de la saison (entre le 30 décembre et le 10 janvier.
Voici un petit diaporama de nos vacances...


2010/02/06

Avancez en arrière!

J'avais envie comme envie de pleurer hier en écoutant
Qu'est-ce qui me fait le plus réagir dans cette histoire?

A) Le fait que la Ministre (notre "general in chief") ne comprenne visiblement pas le dossier de l'évaluation

B) qu'elle répande sottises et faussetés allègrement sous les applaudissements des journalistes à grosse cote d'écoute démontrant ainsi un fabuleux flair politique

C) qu'elle prenne des décisions intempestives à partir de considérations strictement populistes sans égard aux dommages collatéraux

D) Que ses décisions aillent à l'encontre de mes convictions. Je devrais dire nos convictions, parce qu'on est une grosse gang d'enseignants, de conseillers pédagogiques, de directions d'école à ramer depuis 10 ans dans le sens d'un progrès.

E) Que nous n'ayons strictement aucun pouvoir là-dessus

F) que notre voix n'ait pas été entendue parce que les réalités plus nuancées prennent trop de temps pour des clips radio ou télé

Pour le A et le B, on pourrait écrire un texte virulent pour ridiculiser ses confusions: ex. " Nous allons demander aux enseignants d'être vigilants pour s'assurer qu'il n'y aura pas de cote dans les bulletins"
OUHHou! madame la ministre, c'est que dans vos instructions annuelles datant de septembre 2007, qui précisaient des éléments du Régime Pédagogique, vous avez expressément exigé que les bulletins comportent des notes. On suit la consigne nous!
"Actuellement les enseignants ont des catégories de 5 points pour dire si l'élève est nettement au-dessus de la moyenne ou dans la moyenne"
Ouhou! madame la ministre, les enseignants utilisent les échelles de niveau de compétence qui ne parlent pas de moyenne, mais qui décrivent des comportements d'élèves selon qu'il répondent aux exigences du programme. On suit la consigne nous!
"On devra continuer à informer le parent pour qu'il sache si son enfant est capable de travailler en équipe ou d'exercer son jugement critique, mais il y aura une seule note en français(...) qui sera basé sur l'accumulation de ses travaux".
Ouhou! madame la Ministre, le fait d'être capable de travailler en équipe, ou d'exercer son jugement, ça c'est une compétence transversale (oups! je viens de dire un gros mot!) et on fait des commentaires au bulletin pour en parler aux parents. La note unique en français...Oh boy! À ma connaissance, ça fait plus de 40 ans qu'on met au moins trois notes en français: une pour l'écriture, une pour la lecture et une pour la communication orale. Nous... on suit la consigne.

Pour le C, on pourrait essayer de prévoir les dommages, la démobilisation, le cynisme et tenter de les réduire ou assumer qu'on fait partie des dommages et ouvrir une cabane à patates frites qui propose des poutines au confit de canard aux clients. Il paraît que c'est très tendance.

Pour le D, nous pourrions relire l'Illiade et l'Odyssée et s'inspirer de la belle Pénélope qui, pour repousser l'échéance d'un remariage, défaisait sa tapisserie la nuit en attendant le retour de son Ulysse. Mieux: faire jouer toutes les déclarations des Minisses de l'éducation depuis dix ans à l'envers pour voir si on y entend vraiment un message satanique.

Pour le E, on pourrait réciter la prière de la sérénité: " Mon Dieu... Courage de changer... Force d'accepter... Savoir distinguer... Gnangnan..."

Pour le F on pourrait embaucher Patrick Labbé de Mirador pour qu'il nous organise un "spin" et fasse passer notre message: tenter de développer des compétences chez les élèves, c'est simplement s'assurer qu'il savent utiliser leurs connaissances et leurs stratégies
dans des problèmes un peu plus complexes qu'un test "vrai ou faux" ou à choix multiple. C'est tenter de donner du sens à ce qu'ils apprennent pour que ça serve plus longtemps que jusqu'au matin de l'examen. C'est hausser le niveau, augmenter les exigences. C'est moins facile, c'est peut-être de l'utopie, mais c'est autrement plus motivant.
Comme un de mes amis me le disait: C'est comme monter un piano au troisième étage. C'est ben du trouble, mais quand tu l'as fait t'as pas pantoute envie de le redescendre.

Pour le reste.... Il y a toujours Mastercard....